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ville de vanves - Page 461

  • COMMENT VIT ON CE CONFINEMENT HISTORIQUE A VANVES … AVEC UN VOLONTAIRE DU RESEAU MUNICIPAL DE SOLIDARITE : François Hamdan

    Vanves au Quotidien a renconré l’un des130 Bénévoles du Réseau municipal de Santé qui a été constitué dés le 1er jour du confinement  auquel se sont greffés le réseau Voisin-age, l’association des Petits Fréres des Pauvres, la Communauté des Jésuites de Vanves…

    Vanves Au Quotidien - Pourquoi vous êtes-vous engagé dans le réseau de Municipal de Solidarité  ?

    François Hamdan : «J’ai l’esprit civique. J’ai constaté qu’il y a beaucoup de personnes vulnérables dans la ville, personnes âgées, isolées, malades. Or il faut être présent auprès d’eux lorsqu’on vit un tel événement. C’est notre devoir ! De surcroît je suis très actif dans le domaine de la solidarité, je participe aux Restos du Cœur,  à la collecte de la banque alimentaire, et dans celui de la citoyennté car je suis conseiller de quartier sur le Plateau, membre de l’association de la résidence Rabelais où j’ai animé la fête des voisins. De surcroît, j’ai une mére âgée, des voisins âgés… C’est pourquoi, dés le début, j’ai rejoint ce réseau municipal de Solidarité en ayant email dés le premier jour du confinement au maire et on m’a mis en contact avec l’association Voisin-Age

    VAQ - Qu’est-ce que l’on vous demande de faire ? Qui aidez-vous ?

    F.H. : « La première action est de prendre des nouvelles de ces personnes âgées et vulnérables qui ne sortent pas de chez elle avec ce confinement, sur leur vie de tous les jours, sur leur santé, leur moral. Beaucoup reconnaissent que le confinement est difficile à supporter et se confient. Mais ce n’est pas mon rôle de jouer les psychologues, mais le fait d’être présent (au téléphone), de les écouter suffit souvent.  Si elles ont besoin, je leur fais des courses dans les grandes surfaces, ou chez les pharmacies, deux fois par semaine. Et puis, nous rapportons certains événements au CCAS ou à l’association Voisin-Age qui prennent le relais, lorsque nous voyons que ces personnes ne vont pas bien. Je suis ainsi 11 personnes, selon un planning établi par l’association pour éviter que plusieurs d’entre nous appellent la même personne dans le même temps ou tout de suite après qu’elle ait reçu un coup fil d’un autre intervenant, pour étaler les appels dans la journée.   

    VAQ- Comment vous organisez-vous dans cette action de solidarité qui a l’air de vous occupez beaucoup ?

    F.H. : « Je télétravaille, mais comme toutes mes activités professionnelles, sont au ralentie, lorsqu’elles ne sont pas à l’arrêt, je dispose de temps que j’occupe ainsi. Et c’est tant mieux, car on se sent utile, valorisé en aidant son prochain. Dieu n’a-t-il pas prenez soin les uns des autres.

    VAQ- Comment vous protégez-vous et respectez vous les régles ?

    On nous fournit 2 masques par semaine, mais ma cousine qui est couturiére m’en fabrique aussi. J’ai acheté des gants et du gel hydroalcoolique, et je respecte les régles de distanciation lorsque je vais faire les courses, les gestes barrières.

    VAQ- De quoi vous êtes-vous rendu compte en aidant ces personnes plus vulnérables et fragiles

    F.H. : « On sent une détresse, le poids de la solitude, car elles voient plus leurs enfants et petits enfants, même lorsqu’elles utilisent Internet, mais ce n’est pas pareil de les voir physiquement. On entend quelquefois fois des propos plus politiques sur l’actualité, et on sent une défiance vis-à-vis des pouvoirs publics qu’elles jugent défailllants, peu compétents. Mais j’évite de parler politique ou d’entrer dans des propos plus personnels.

    VAQ- Que vous disent elles de leur vie confinée ?

    F.H. : « L’une d’ente elles, 82 ans, m’a dit qu’elle avait connu la seconde guerre mondiale, la guerre d’Algérie, mais elle n’avait vécu un tel événement ? Même s’ils ont été quelque peu confinés à cette époque ! Mais là, cela n’a rien à voir ! Elle ne voit personne dans les rues, n’entend plus rien du bruit de la ville.

  • CHRONIQUES DE VANVES EN CONFINEMENT : Rencontres furtives ce week-end de printemps !

    Comme chaque semaine, le mairede Vanves a fait le point de la situation, cette fois, en compagnie du commissaire de police Quentin Bevan, au lendemain de l’allocution du président de la République qui a constaté que les maires sont en première ligne. D’autant plus qu’ils vont êttre sollicité pour la mise en place du déconfinement notamment avec les écoles, ce qui suscite quelques inquiétudes dont la presse a fait état   «La Police Nationale assure des contrôles tous les jours : 2000 contrôles ont été effectués depuis le début du confinement avec  plusieurs centaines de PV dressés»  a indiqué le commissaire de police qui a constaté que «les Vanvéens respectent les mesures. La police ne ne peut pas être partout, même si des gens sont encore souvent dehors».  D’ailleurs en matière de service public, la poste, place de l’insurrection, est ré-ouverte mais seulement de 14H à 17H. Les chantiers à Vanves ne reprendront pas avant le 11 Mai a indiqué le maire alors que certaines reprennent ailleurs, mais au ralenti et en respectant les règles de barrières et de distanciation.

    Le maire a indiqué que la ville a commandé 30 000 masques lavables, et en a déjà distribués 14 500 aux professionnels de santé et aux EHPAD où 7 personnes âgées sont décédées depuis le début de la crise. D’ailleurs le blog avait fait état de la disparition du pére Xavier Nicolas parmi les cinq décès à l’Ehpad «Soins et Repos » de la communauté des Jésuites. Mais la Croix la semaine dernière a fait état aussi du décés dans cet EHPAD du pére Philippe Lécrivain qui était un «fin connaisseur de l’histoire de la vie religieuse et de la Compagnie de Jésus.  Ceux qui ont eu la chance d’avoir Philippe Lécrivain comme professeur au Centre Sèvres, où il a enseigné de 1987 à 2011 la théologie de la vie religieuse, ou à l’Institut catholique de Paris, où il enseignait l’histoire de l’Église, se souviennent d’un homme passionnant, prompts aux traits d’esprit et aux anecdotes pour mieux faire comprendre son sujet ».

    Plusieurs séniors vanvéens qui s’inquiétaient des annonces du président de la République de les obliger de rester confinés après le 11 mai, parce qu’ils ont plus de 65/70 ans, ont été rassuré par la mise au point de l’Elysée vendredi dernier. Ce qui les chagrine beaucoup, c’est de ne plus voir leurs enfants ou leurs petits enfants, surtout lorsque l’un d’entre eux est né juste avant ce confinement comme le confiait une retraité : «Je ne le verrai pas s’éveiller dans les premiers jours de sa vie. C’est dur de ne plus les voir ! ». Et Internet ce n’est pas pareil ! C’est dur aussi pour eux de rester confiné, certains totalement, ravitaillés par leur fils, des voisins ou des bénévoles du réseau municipal de solidarité qui « font un travail formidable » selon plusieurs témoignages. «L’un d’entre eux me confiait qu’il n’arrêtait pas ! C’est une très bonne initiative de la ville » confiait Guy Janvier ex-maire de Vanves (1995-2001). D’ailleurs dans son intervention, le maire de Vanves a salué la générosité des vanvéens et l’engagement des bénévoles qui s’engagent de plus en plus pour le  CCAS et le Réseau municipal de solidarité qui coordonne les initiatives locales, et  qui ne manquent pas comme ses vanvéens qui  ont confectionnés des blouses.

    Des retraités se rattrapent en s’installant dans le petit bout de leur jardin, pour lire,  lorsqu’ils habitent un petit pavillon, entouré de leurs fleurs : «Je n’ai jamais vu mes roses aussi belles ! » confiait une autre retraité qui souffre un peu de ne plus pouvoir sortir – « mon fils me l’a interdit ! » - et de voir ses copines...au restaurant. D’autres ont découvert, les vertus du potager urbain et s’initie à devenir jardiniers, en donnant même des conseils : «Beaucoup de vanvéens se sont mis à faire des choses qu’ils n’ont pas l’habitude de faire. A mon nivrau, je me mets à la culture maraichére de ville. J’ai récupéré des pots de yaourts dans lesquels je met un peu de terre, des graines, je les laisse pousser pendant 8 à 15 jours, tomates, radis, persil… Quand les petites pousses font 5 cm, je les mets dans un pot de fleurs avec un peu plus terre, puis  je les mets dans un bac un peu plus grand. Et tout cela dans mon jardin, mais on peut le faire sur un balcon ou un rebord de fenêtre. D’ailleurs je me suis fourni chez Lidl qui vend des petits pots. Et je  commence à avoir des petits plants de tomates» confiait récemment Guy Janvier, retraité actif.  

    Mais pour tous ceux qui vivent en appartements, surtout avec de jeunes enfants, c’est souvent, maintenant que cela dure, de plus en plus difficile. Beaucoup, ses derniers jours, sont sortis, même peu de temps, avec leurs enfants, ce qui est le cas place de la République, où ils peuvent courir, se dépenser, faire du vélo, avec ces quelques jeunes parents qui se retrouvent en respectant les règles de distenciations, prés du manège. Le pére Bertrand Auville, curé de Vanves, laisse la grande porte de l’église St Remy ouvert. Certains viennent y jeter un coup d’œil ou faire une priére rapide, sans trop savoir s’ils peuvent ou non entrer. Sur le Plateau la longue file des clients qui attendant d’entrer au carrefour Market est impressionnant, s’étalant jusqu’au carrefour Albert Legris. Patients, ses clients attendent jusqu’à 1h30-2H avant d’y pénétrer et ressortir avec un caddie hyper rempli comme samedi dernier. Instants vécus à Vanves ce week-end lors de rencontres furtives à l’occasion de courses

  • CHRONIQUES DE VANVES EN CONFINEMENT : BAISSE DE LA POLLUTION DE L’AIR, UNE REALITE PLUS COMPLEXE

    Les vanvéens comme les parisiens ont constaté qu’ils respiraient mieux depuis le début du confinement : Avec la chute du trafic de véhicules, la fermeture de nombreuses usines et une réduction d'activités polluantes, la pollution aurait chûtée de moitié. Mais la réalité est plus complexe. L'indicateur d'Airparif indiquait une qualité moyenne de l'air du 8 au 10 avril :  «Une amélioration de la qualité de l’air de l’ordre de 20 à 30% est observée. Le trafic routier est estimé à la baisse, entre 80 et 90%. En conséquence, les concentrations en oxyde d’azote (NOx) sont en baisse de 30% » constatait Airparif qui fait des mesures réguliéres grâce à ces stations réparties sur tout le territoire francilien.

    Mais la réalité est plus complexe. Le beau temps persistant dans la capitale et l'absence de vents forts ont favorisé l'augmentation d'un gaz polluant, très irritant pour les bronches, l'ozone troposphérique (qui est juste au-dessus de la ville). Il est indéniable, par exemple, pour les oxydes nitreux, comme le NO2, produite par le trafic routier qui a connu une baisse brutale depuis le confinement, une diminution de 50% des émissions du NO2 ayant été enregistrée, notamment les PM2,5. Le chauffage au bois, qui produit directement des particules fines dans l'air s'est légèrement accru jusqu'au début avril, car les ménages étaient confinés chez eux et les températures relativement fraîches. De plus, le printemps est une période particulière, du fait de l'épandage d'engrais azotés par les agriculteurs. Cette activité augmente la concentration d'ammoniac dans l'air et, en raison d'une chimie complexe dans l'atmosphère avec les oxydes nitreux. Comme il n'y a pas eu de précipitations abondantes depuis le 5 mars, il reste de nombreuses particules fines dans l'air

    D’ailleurs pour les vanvéens attentifs qui suivent l’actualité, France Info a fait un écho hier sur le lien entre le coronavirus et la pollution de l’air notamment par les épandages. Tout simplement parce que l’organisme Atmo-France qui regroupe l'ensemble des associations régionales de qualité de l'air, comme Airpatif,  a publié une étude qui constate, tout en prenant des gants - c’est-à-dire que l’expertise des AASQUA ne porte que la qualité de l’air, et en aucun cas elles ne se positionnent comme des experts de la santé -  qu’une exposition chronique à la pollution de l’air est un facteur aggravant des impacts sanitaires lors de la contagion par le COVID-19 : «Les habitants de zones polluées seraient exposés à un risque accru face au COVID-19». Et de citer plusieurs études qui concluent en ce sens dont une publiée dans la revue scientifique de santé publique Environnement Health et  une autre italienne publiée le 17 mars 2020 qui laisse entendre que la pollution atmosphérique par les particules fines pourrait contribuer à la propagation du COVID-19. «Ainsi la pollution de l’air fragilise les voies respiratoires et rend les organismes plus vulnérables. Une exposition chronique à la pollution de l’air qui peut être à l’origine de nombreuses infections (inflammation des voies respiratoires, hypertension, diabètes…), est considérée comme facteur aggravant des impacts lors de la contagion par le Covid-19».